Village International de la Gastronomie

Notre Monique était invitée au Village International de la Gastronomie à Paris en tant que Présidente de la Fédération Nationale des Marchés de France et en tant que membre de la Commanderie des Gastronome de Rungis.

Ce fût l’occasion de présenter conjointement avec le Semaco-Groupe Bensidoun, représenté par Mr Sébastien Bensidoun, une ébauche pour la reconnaissance des Marchés de plein vent au patrimoine culturel immatériel National (voir le propos de Monique RUBIN ci-dessous).

Merci à tous les soutiens présents,
Merci à Anne-laure Descombin et Stéphane Layani.


Propos pour le soutien à la candidature des marchés de plein vent à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui, ici à Paris, à l’occasion de l’inauguration du Village international de la gastronomie, La SEMACO représentée par Sébastien Bensidoun, directeur, et la Fédération Nationale des Marchés de France représentée par Monique RUBIN, présidente, ont le plaisir de proposer ensemble une requête officielle afin que les marchés de plein vent soient inscrits à l’inventaire du  patrimoine culturel immatériel national.

Les marchés de plein vent en France sont en effet, les véritables témoins vivants de notre patrimoine culturel, économique et social…

 

  1. La valeur culturelle et patrimoniale des marchés de plein vent

Les marchés de plein vent en France sont bien plus que de simples lieux d’échange commercial : ils incarnent notre histoire, notre culture et nos traditions. Ils ont traversé les siècles, les guerres et les bouleversements de la société !

Pour exemple Le plus ancien encore en activité : celui de Carpentras, avec des origines antiques attestées dès le XIIᵉ siècle, le Marché emblématique de Bourgogne : Louhans, actif depuis 1269. Ceux de Malaucène, Apt, Bessieres, Revel, fondés entre le XIVᵉ et le XVe siècle. Paris et Rennes conservent des marchés historiques très vivants : les Enfants-Rouges (1615) et les Lices (1622).

Selon l’ethnologue Jean-Paul Demoule, « la culture populaire trouve dans ces marchés un espace de transmission, de préservation et de renouvellement. »

 

  1. Leur rôle économique et social

Ces marchés jouent un rôle central dans l’économie locale. Ce sont plus de 150 000 entreprises tous secteurs d’activités confondus, qui exercent leurs activités de distribution sur le domaine public, soutenant ainsi l’économie locale et artisanale. C’est une infrastructure essentielle pour la survie des filières agricoles de proximité et pour faire barrage à l’invasion dénuée de sociabilité d’internet.

Sur le plan social, ils favorisent la cohésion communautaire. La sociologue Monique Pinçon-Charlot affirme : « Les marchés sont des espaces de convivialité, où se tissent des liens entre générations, classes sociales et cultures différentes. » Il s’agit donc de véritables lieux de vivre-ensemble, où la convivialité et l’échange communautaire sont au cœur.

  1. Une importance écologique et durable

Les marchés de plein vent encouragent une consommation responsable et durable, en privilégiant les circuits courts et la production locale. Ils participent ainsi à la lutte contre la pollution et la surproduction en valorisant des produits issus d’une agriculture respectueuse de l’environnement.

Selon le rapport de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), « la consommation locale, notamment via les marchés, réduit considérablement l’impact carbone lié au transport des marchandises. »

 

  1. Un atout touristique et une vitrine de l’authenticité française

Les marchés de plein vent attirent chaque année des millions de touristes, en quête d’authenticité. Par exemple, le marché de Noël à Strasbourg ou le marché de Lille, tous comme la multitude de marchés d’été en province, attirent des visiteurs du monde entier, contribuant à l’économie touristique de nos territoires.

  1. La nécessité de leur candidature en vue de leur inscription

Obtenir la reconnaissance au patrimoine culturel immatériel permettrait de :

  • Protéger ces marchés face à la modernisation ou à la disparition des traditions.
  • Valoriser leur rôle dans la transmission des savoir-faire artisanaux et culinaires.
  • Encourager leur développement durable en favorisant des initiatives de préservation et de soutien.

Comme l’explique la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay : « La reconnaissance du patrimoine immatériel contribue à préserver la diversité culturelle et à promouvoir la paix. »

 

Conclusion

Nos marchés sont une traduction vivante de la convivialité française, renforçant l’image de la France comme pays de traditions, de gastronomie, et de savoir-faire. Cette reconnaissance  donnerait une visibilité internationale essentielle, valorisant une richesse culturelle vitale pour notre identité collective.

Pour soutenir cette démarche, nous avons aujourd’hui, à nos côtés plus de 60 pays représentant une multitude de spécialités issues de leurs marchés respectifs. A travers  ce vecteur unique de rapprochement des peuples, ensemble et avec leur soutien,  nous affirmons notre volonté de préserver un patrimoine vivant, qui fait rayonner la France à l’échelle mondiale, tout en assurant sa transmission aux générations futures.

Je vous remercie.

Monique RUBIN, Présidente
Fédération nationale des marchés de FRANCE