Communiqué de presse sur le vote du budget de la sécurité sociale

Communiqué de presse

Coup de colère de la Fédération Nationale des Marchés de France suite au vote du budget de la sécurité sociale

 

Le budget de la Sécurité sociale vient d’être voté, et une fois encore, ce sont nos chefs d’entreprise, travailleurs indépendants, qui paient le prix fort.

Parmi les mesures adoptées, la réforme du statut du cumul emploi–retraite suscite une vive inquiétude — et c’est peu dire. Ce dispositif, qui devait initialement encourager la poursuite d’activité, devient désormais un frein supplémentaire pour celles et ceux qui créent la richesse, maintiennent la dynamique dans nos territoires et soutiennent l’emploi local.

 

La Fédération Nationale des Marchés de France ne peut que s’insurger face à ces nouvelles dispositions, dont les effets pervers sont trop évidents. Le chef d’entreprise cumulant emploi et retraite ne pourra plus bénéficier de droits nouveaux, malgré les cotisations qu’il continue d’acquitter. Autrement dit, il paiera davantage… pour recevoir moins.

C’est l’exact contraire de ce que devait être cette politique publique cohérente et respectueuse du travail accompli par nos entrepreneurs, disposition pourtant votée et validée par les députés et sénateurs lors de la dernière loi pour les retraites !

 

Cette réforme, frappe en réalité au cœur de notre tissu économique. Dans nos marchés, nombre de dirigeants prolongent leur activité par nécessité financière, par passion du métier, par engagement, pour transmettre leur savoir-faire ou maintenir une offre commerciale indispensable à la vie des centres villes et des villages.

Pourquoi décourager ces femmes et ces hommes qui continuent d’investir leur énergie au service du pays ?

 

Nous dénonçons une vision qui, encore une fois, assimile les chefs d’entreprises de nos TPE à une variable d’ajustement budgétaire. Au lieu de reconnaître leur rôle essentiel, on les pénalise, on les entrave, on fragilise la continuité des activités économiques qu’ils portent souvent à bout de bras.

 

Nous appelons le gouvernement et les parlementaires à entendre notre appel et à REVENIR AU DISPOSITIF CUMUL EMPLOI RETRAITE TEL QUE VOTÉ DANS LA RÉFORME DES RETRAITES

Le dispositif doit redevenir un outil d’incitation, pas une sanction déguisée.

Nous demandons l’ouverture rapide d’une concertation pour rétablir un cadre juste, équilibré et surtout cohérent avec l’objectif affiché de favoriser l’activité et la transmission des entreprises.

 

Nos marchés, nos territoires, nos travailleurs indépendants méritent mieux.

 

 

« Le PLFSS 2026 entérine la réforme du cumul emploi-retraite, rendant ce dispositif nettement moins avantageux avant l’âge de 67 ans. En dessous de l’âge légal de départ à la retraite, actuellement fixé à 62 ans et 9 mois, chaque euro gagné dans le cadre de l’emploi serait retranché de la pension, annulant de fait tout intérêt au dispositif. Entre l’âge légal et l’âge d’annulation de la décote, soit 67 ans, le cumul emploi-retraite deviendrait partiel : au-delà d’un seuil de 7 000 € de revenus d’activité par an, 50 % des montants supplémentaires seraient déduits de la retraite, réduisant fortement l’intérêt du dispositif sur cette période »

 

À noter toutefois que les pensionnés ayant déjà liquidé leurs droits, ou qui le feront avant le 1er janvier 2027, ne devraient pas être concernés par cette réforme. Des précisions importantes sur ce point sont attendues dans les jours à venir ???

 

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