Autrement dit de courses qui ne se font pas toutes au même endroit.
Les Français sont de plus en plus nombreux à se déplacer dans de multiples enseignes pour remplir leur frigo et placards.
Et ces mêmes distributeurs constatent que les clients ne sont plus leur propriété exclusive !
Bien sûr, réaliser des économies touche le porte-monnaie de chacun et libèrent les captifs des grandes chaînes de distribution.
Sur les marchés, ces « achats fragmentés » ou la recherche du meilleur rapport qualité/prix a toujours existé, l’approvisionnement est multiple, impossible de rentrer tous les achats dans un caddie pour la semaine, le mois…chez un seul fournisseur :
- On y achète que « le bon » et la quantité dont on a besoin
- On y déniche un article que l’on trouve nulle part ailleurs.
- On complète au marché une consommation différente.
Notre clientèle fait du marché de plein air le principal de son approvisionnement et complète ailleurs, si besoin…
D’autres clients font le choix d’un approvisionnement dans d’autres formes de distribution à grand renfort de fausses réductions par la carte du seul magasin, de paiements différés et de crédits gratuits qui finissent par coûter cher !
Ils ne vont jamais au marché, ceux-là on sait pourquoi, ou alors, on les voit pendant les vacances…
D’autres ne nous connaissent pas du tout, où de très loin : pas les bons jours, pas les bons horaires, pas les bons lieux etc…
Bref, comme l’écrit le journaliste Olivier Razemon dans son livre très documenté « On a que du beau : le marché ingrédient d’une société heureuse» :
- vous n’êtes jamais « le produit »,
- c’est gratuit d’y aller,
- on ne vous en veut pas si vous n’y achetez pas,
- c’est convivial et plein d’émotions, c’est bien pour cela que les distributeurs essaient de toujours de nous imiter.
- au marché : on respire, on rencontre, on discute, on achète, on découvre… on vit !?
Le rythme économique de la grande distribution et du commerce dématérialisé qui, comme un cœur ou une intelligence artificielle, bat de plus en plus vite, cassant les codes du commerce, les organisations, les savoirs faire, les productions, les débouchés des commerçants de nos bourgs et villes…
Par contre, au marché, le rythme est toujours le même : humain, immuable et rassurant.
La rapidité de délivrance d’autorisations des grandes surfaces et des entrepôts du e-commerce n’a rien de comparable ni avec la lenteur des travaux qui paralysent durablement nos marchés et ni avec les suppressions et déplacements de marché successifs qui découragent la clientèle.
Par contre, on aimerait que notre offre diversifiée, variée et non standardisée sur le domaine public soit respectée dans sa spécificité et non servir variable d’ajustement en période électorale.
Nous sommes têtus, colériques, courageux, persévérants, joviaux, humains…
Nous sommes là, nous existons!
Signé :
Les Marchés de Plein Vent, de Plein Air, ambulants et non sédentaires