Sur les Marchés, le blues des commerçants
source : Le Monde, Olivier Razemon, 20/03/2023
«En quelques mois, le blanc de poulet a tellement augmente qu’on le vend maintenant au prix de l’aloyau», raconte Nathalie Coulon, bouchère sur les marchés de Gironde.
A l’autre bout du pays, sur le marché du canal couvert de Mulhouse (Haut-Rhin), Bader El Khaldi constate, lui aussi, l’impact de l’inflation. «Pour un pull à 20 euros, mes clientes me paient en deux fois, un samedi, puis le samedi suivant», explique ce marchand de prêt-à-porter.
Réunis pour leur congrès annuel dans la salle polyvalente de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), dans la périphérie de Blois, les adhérents de la Fédération nationale des syndicats des Commerçants des Marchés de France (FNSCMF) ont passe trois jours, fin février, a comparer leurs difficultés, en ces temps de hausse des prix et de pouvoir d’achat en berne.
«Certains sont encore en train de rembourser leur prêt garanti par l’Etat, sans compter l’augmentation du prix des matières premières et du carburant », énumère Bader El Khaldi. A écouter les représentants de la principale organisation de commerçants non se dentaires, tout irait mal pour les quelque 145 000 camelots qui, chaque semaine, déballent leurs marchandises sur les 10 000 marchés qui se tiennent en France.