Créée en 1921 la FÉDÉRATION NATIONALE DES SYNDICATS DES COMMERÇANTS DES MARCHÉS DE FRANCE plus communément appelée
« Fédération Nationale des Marchés de France »
est née de la volonté du Syndicat des commerçants ambulants d’Epinal, dont la création remonte à 1917, de défendre le droit des femmes, aux prises, durant la Grande Guerre, avec les municipalités et adjudicataires-placiers qui profitaient de l’absence des hommes mobilisés dans les tranchées, pour pressurer par des droits de place prohibitifs les femmes en grande majorité sans défense devant leurs exigences.
« HONNEUR À CES BRAVES FEMMES, QUI COURAGEUSEMENT, SUIVIRENT SANS DÉFAILLANCE, LES DIRECTIVES DU SYNDICAT D’EPINAL
La lutte fut dure, le maire se refusait à recevoir les délégués du syndicat. Par voie d’affiches et de tracts, la population fut alertée.
Pour autant, les villes d’Epinal et de Saint-Dié décidèrent de mettre les places aux enchères entre marchands. Le succès pour le syndicat fut complet : A Epinal comme à Saint Dié aucun marchand ne participa aux enchères !!! En quelque sorte, un bel exemple de solidarité professionnelle.
Le Président du Syndicat fut poursuivi pour entrave à l’adjudication des places ; Condamné à 500 francs d’amende et aux dépens, le syndicat fit appel de cette décision auprès du tribunal de Nancy, qui cassa le jugement, condamnant La Ville d’Epinal aux frais et aux dépens.
A la suite de ce jugement le Maire consentit à recevoir les représentants du syndicat, les revendications furent acceptées (limitation des métrages, réorganisation des emplacements, droits de place acceptables)
A Épinal comme a Saint Dié, Lunéville, Lure, Vesoul Belfort etc. la mise aux enchères et les adjudicataires –placiers furent remplacés par la régie directe.
Cette belle victoire incita d’autres commerçants à se regrouper dans d’autres régions.
Par la suite un premier congrès fut organisé à Paris en 1921. Dans le cadre de cette Assemblée Messieurs Aubouin et Labussière furent élus respectivement Président et Secrétaire Général. Mais ce premier symposium « ne fut pourtant que bien peu de chose ».
Aussi, c’est lors du congrès d’Epinal en mai 1922 que LA FEDERATION fut réellement créée.
Des décisions importantes furent prises et notamment celle d’éditer un journal sous le titre du « Réveil Syndical » pour s’appeler à peine quelques mois plus tard : LE SYNDICALISTE FORAIN
Par la suite les congrès s’enchaînèrent avec une participation de plus en plus importante. Les congressistes exigèrent que leurs revendications soient transmises aux ministères concernés ainsi qu’aux membres du parlement ; « bon nombre furent surpris, considérant la corporation des marchands ambulants comme incapable de s’organiser pour la défense de ses droits professionnels et moraux ».
En 1924 LA FEDERATION engage une vigoureuse action pour la défense des marchés du dimanche alors menacés. (Un exemple parmi toutes les actions initiées par la Fédération…)
L’action se poursuit en justice, mais les décisions du Conseil d’état et de la Cour de Cassation lui furent défavorables !!
Pourtant l’action ne fut pas inutile, car elle permit d’alerter l’opinion publique qui se prononça en faveur de l’action de la fédération, après qu’elle ait fait comprendre aux groupements ouvriers qu’il n’était pas question de remettre en cause leur droit au repos du dimanche ; mais que les conditions de travail des travailleurs indépendants étaient différentes des leurs , et que le maintien des marchés le dimanche étaient pour eux une question de vie ou de mort de leurs entreprises.
Voir ici la liste des CONGRÈS DEPUIS LEUR ORIGINE
La F.N.S.C.M.F. est composée des groupes ci-après :
- Commerçants et artisans en alimentation
- Commerçants et Artisans en produits manufacturés,
- Producteurs, Maraîchers, Marins pêcheurs
- Démonstrateurs Posticheurs
- Toutes personnes exerçant une activité de distribution sur les foires et marchés
Les buts de la F.N.S.C.M.F. sont :
- de représenter les adhérents des syndicats fédérés devant les Pouvoirs Publics,
- de défendre leurs droits et intérêts matériels et moraux, d’améliorer leurs conditions d’existence,
- d’étudier les questions professionnelles intéressant les commerçants non sédentaires en vue de présenter des revendications d’ordre corporatif,
- de rechercher l’amélioration de la couverture sociale,
- d’informer les adhérents en vue du meilleur accomplissement de leur taches professionnelles et de les protéger dans l’accomplissement de leur rôle social,
- de leur faire connaître leurs droits, leurs devoirs et obligations.
Toute activité politique, confessionnelle ou raciale est strictement interdite au sein de la F.N.S.C.M.F., de même que tout action de division et toute prise de position susceptible de nuire à l’action fédérale et allant à l’encontre des décisions prise lors de l’Assemblée Générale et du Congrès.
Le siège de la F.N.S.C.M.F. est fixé à Paris (3ème), 14 rue de Bretagne. Il pourra être transféré en tout autre lieu par décision de l’Assemblée Générale sur proposition du Conseil d’administration.
Sa vocation s’étend à tous les territoires de la France métropolitaine. Elle pourra être étendue aux départements français d’Outre Mer et à la Communauté Européenne par décision de l’Assemblée Générale.
La durée de la F.N.S.C.M.F. est illimitée, sauf cas de dissolution prévu aux statuts.