Après les interdictions de 2020, Les petits chalets en bois des marchés de Noël font leur retour sur les places, les parvis et les centres villes de France, mais dans quelles conditions ??
Ils reviennent en force et chaque grande ville met un point d’honneur à offrir ses plus beaux chalets, ses plus belles illuminations et ses meilleures animations.
Aujourd’hui, derrière Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Metz, Le Barcarès, Amiens, Lille, Toulouse……………… rivalisent d’ingéniosité pour organiser les plus « brillants »marchés de Noël de l’hexagone. Paris est également bien placée avec au moins 25 marchés qui se déploient sur les places de la capitale, entre novembre et janvier, tout comme Grenoble, Marseille, Nantes, Lyon ou Reims……
Et pourtant, depuis trois semaines, certains marchés de Noël sont annulés en raison du rebond de l’épidémie en France. Les autorités ont pris des mesures pour passer Noël dans le respect des gestes barrières : Le pass sanitaire est devenu obligatoire pour se rendre sur les marchés de Noël partout en France. Tout comme le port du masque qui redevient de mise dans les lieux ouverts où l’affluence est à son paroxysme.
C’est une véritable épée de Damoclès que nous avons sur nos têtes, car suite à toutes ces contraintes, les organisateurs et les commerçants se trouvent face à un dilemme : annuler ces événements et ne rien gagner du tout ou prendre le risque de les maintenir et de perdre de l’argent en achetant un emplacement qui ne sera pas rentabilisé à cause de la réduction de la jauge de clients potentiels ??
Alors, triste constat, des annulations se succèdent : Terrasson (Dordogne), Buzançais (Indre), Saint-Laurent-des-Arbres (Gard), Lannion Hottviller (Meuse) Lentillères, Lablachère , les Vans(Ardèche), Jublains (Mayenne) ,liste non exhaustive, au prétexte que ces mesures sont un véritable casse-tête organisationnel :
«L’obligation de présenter, pour l’accès au marché de Noël même situé en extérieur, un passe sanitaire ou un certificat de test négatif datant au maximum de 24 heures, implique donc aussi l’obligation de ceinturer tout le marché, donc une bonne partie de la place pour interdire l’accès, ne rend pas possible, humainement et logistiquement, leur application pour les bénévoles que nous sommes» , «Mieux vaut ne pas prendre de risques, même si c’est un crève-cœur de démonter les décorations déjà installées»
Et pourtant, en dehors du poids et des retombées économiques qu’il génère, le marché de Noël est une occasion de se plonger dans la magie de Noël en attendant le 25 décembre et d’apporter un peu de rêves et de douceurs dans cette période difficile. Des stands de nourriture sont disponibles pour se régaler avec une gaufre, une crêpe ou des bretzels. Il en va de même pour les chocolats chauds, les vins chauds ou les thés parfumés. C’est également aux marchés de Noël qu’on découvre des bibelots décoratifs réalisés à la main et/ou spécifiques à chaque région. En 2019, nous avions répertorié 3258 manifestations, sans compter toutes celles qui n’ont fait l’objet d’aucune publication !!
A ce jour plus de la moitié des ménages ont déjà commencé leurs achats de Noël. Mais face à une certaine instabilité économique liée à la crise sanitaire, les habitudes de consommation des Français ont été bouleversées. C’est en tout cas ce que révèle un sondage YouGov pour AlixPartners, publié mardi 7 décembre. Les Français n’hésiteraient donc pas à réduire leurs dépenses à quelques jours des fêtes de fin d’année sur fond d’inquiétude liée au pouvoir d’achat. Ce dernier est en effet un sujet préoccupant pour la grande majorité de la population: 75% des Français estiment qu’il a diminué en 2021, d’après une récente enquête Odoxa-Groupama* pour France Bleu.
Alors, de grâce, Mesdames, Messieurs les préfets, Mesdames, Messieurs les Maires, tout comme le font l’ensemble des galeries dans les centres commerciaux, dans tous les hypers et autres GMS, laissez les visiteurs accéder aux marchés de Noël dans le respect des règles sanitaires certes, accordez à toutes ces manifestations l’opportunité se maintenir dans de bonnes conditions et donnez ainsi aux professionnels la possibilité de réaliser des chiffres d’affaires indispensables à la survie de leurs entreprises!!
Durant ces quelques prochains jours, nous souhaitons à tous les acteurs les meilleures affaires possibles, mais n’oublions pas de préserver également la dynamique de nos marchés traditionnels qui mériteraient bien quelques étoiles scintillantes sur leurs têtes!
Monique RUBIN
Fédération des marchés de FRANCE