Réception à l’hôtel de ville de Paris pour le 1er mai

Monique RUBIN, présidente de la Fédération Nationale des Marchés de France, s’est exprimée devant les autres fédérations professionnelles nationales.

Nous remercions vivement madame Anne Hidalgo maire de Paris et Stéphane Layani, président de la semmaris, pour cette mise à l’honneur de nos métiers et de nos professionnels !

 

« Madame la maire, chère Anne

Madame la maire adjoint, chère Olivia

Monsieur le PDG de la SEMMARIS, cher Stéphane,

Mesdames, Messieurs

Chaque 1er mai, en Europe et en France, nous célébrons la fête du travail grâce à la mobilisation et aux sacrifices de travailleurs qui ont tant lutté pour obtenir enfin, en 1948 cette journée sans travail fériée et payée !

Sur nos marchés, et pour tous les professionnels qui sont présents, ces valeurs « travail » sont un but, un moyen d’épanouissement personnel, social et d’intégration. Le travail, élément essentiel de notre vie, n’est pas seulement un outil productif, il est aussi et surtout une grande machine bénéfique en valeur humaine.

Chaque acteur effectue son métier avec toutes ses richesses particulières : ses connaissances, son savoir-faire, mais aussi sa culture, son histoire et parfois son expérience de plusieurs générations. Nous avons tous besoin de nous sentir utiles dans la société, de nous lever le matin avec des objectifs qui tendent à nous offrir la satisfaction du devoir accompli.

Mais bien sûr, Le marché est surtout le lieu essentiel qui nous permet de créer des liens avec les autres.

Madame la maire, très chère ANNE,

Ce n’est pas un hasard si les marchés restent le lieu d’achats privilégié des parisiens. Parce qu’il est d’abord un espace de vie, de mixité, de débat, d’échanges, de proximité, de fraternité, il reste le point d’ancrage majeur pour nos concitoyens, dans un monde où les repères sont bouleversés.

L’intérêt du marché continue d’augmenter avec les nouvelles problématiques sociétales auxquelles nous sommes confrontés.

Brève quantité d’incitants visent à améliorer la condition mais aussi l’utilisation qui est faite du marché, pour en faire un maillon incontournable de l’économie locale. De nouveaux modèles commencent à émerger telle que l’économie circulaire et la lutte contre le gaspillage.

Le temps est venu de nous tourner vers l’avenir, avec détermination et ambition. Les enjeux du changement climatique se font sentir toujours plus et, jour après jour, chacun peut prendre conscience que Vivre ensemble n’est pas seulement un enjeu local, mais aussi « un défi planétaire » autant que politique à relever.

Pour ce faire, Nous avons besoin d’un soutien inconditionnel des collectivités locales car ensemble, nous devons prendre conscience que les conditions de travail que nous créons aujourd’hui feront le monde de demain !

Au sein de la mairie de PARIS, nous avons des interlocuteurs qui nous prêtent l’oreille et qui bien souvent nous permettent d’avancer en favorisant nos projets ou notre activité. Cette volonté insatiable de toujours satisfaire les parisiens est un point commun qui nous définit.

C’est pourquoi, aujourd’hui, ensemble, nous devons être investis dans la grande aventure « Paris 2024 » !!

Tout comme la fédération nationale des marchés de France vient de fêter son centenaire, un siècle sépare les Jeux de 1924 de ceux de 2024. Au-delà du symbole, on notera à quel point les modifications des divers secteurs deviennent source d’angoisse pour nos professionnels. Ne profitons pas de cette circonstance pour réduire les espaces dédiés à nos marchés!!

« Paris 2024 », qui est une formidable opportunité pour le sport français et ses nombreux adeptes, doit l’être aussi pour l’ensemble des marchés de la capitale qui entendent à cette occasion redonner un certain lustre à leur image. Les enjeux communs sont bien entendu  d’apparaître comme une ville économiquement ouverte et dynamique, avec le soutien de tous les professionnels. Le pari sera gagnant à condition de ne pas sous évaluer le rôle et les missions qu’aurons à tenir les professionnels des marchés parisiens !

Nous avons besoin de projet crédible, sérieux et responsable, de projet qui porte nos valeurs comme les valeurs olympiques et prépare l’avenir de tous les commerçants, un projet qui n’oublie pas que la première des libertés, c’est de vivre ensemble, en sécurité et en paix !!

La culture et la nourriture sont une source d’identité pour un patrimoine collectif porté par des pratiques traditionnelles.

C’est pourquoi, en ce jour de 1er mai, je voudrais vous citer trois dates de la symbolique heureuse du muguet dans nos coutumes :

En 1560, lorsque Charles IX, de passage dans la DROME, reçoit un brin de muguet, et, sous le charme de ces petites clochettes, décide de reprendre cette idée pour qu’elle devienne une tradition à la cour de FRANCE,

En 1895 Félix Mayol qui arborant la fleur à clochettes blanches à sa boutonnière lors d’un concert le 1er mai, a connu un tel succès que le muguet devient son symbole. 

En 1955, Christian Dior adepte de petits rituels pour conjurer le mauvais sort, hisse également le muguet au rang d’emblème de sa maison de couture en lui dédiant son parfum Diorissimo !

Pour conclure je voudrais féliciter tous ceux qui respectent le travail, y compris celui sur nos marchés: ceux qui entreprennent, ceux créent du travail pour eux-mêmes et pour les autres, ceux qui effectuent le travail en donnant le meilleur d’eux-mêmes et qui font évoluer la société, sans oublier de saluer ceux qui ont fini de travailler et qui ont apporté jusqu’à leur retraite une richesse bénéfique à l’ensemble de nos concitoyens travail bénéfique pour toute la société.

Merci de votre attention

Monique RUBIN »