Malgré l’annonce de la direction de TotalEnergies qui contredit en partie ce qui est vécu sur le terrain :
« Nous confirmons qu’il n’y a pas de manque de carburant car [nous] avons constitué des stocks et [que nous procédons] à des imports réguliers ». Et de préciser que le réapprovisionnement du réseau s’effectue et se poursuit « grâce au à des moyens logistiques supplémentaires. »
Pourtant, on observe des files de plusieurs centaines de mètres de voitures à l’entrée des stations-service encore ouvertes !
Cette image donne la réalité d’un phénomène qui monte en puissance depuis plusieurs jours : dans certaines régions, il devient de plus en plus difficile, voire impossible, de trouver du carburant.
Est-ce l’effet conjugué des rabais sur les tarifs des carburants, gas-oil en tête, et du mouvement de grève qui affecte quatre raffineries sur six dans le pays ? Si la grève est un droit constitutionnel, une minorité est en train de pénaliser des millions de Français dans leur vie quotidienne et de gêner le fonctionnement économique du territoire.
On ne sait plus : cette situation perturbe le quotidien de milliers d’automobilistes !
La pénurie, qui a débuté chez Total, touche logiquement maintenant ses concurrents, puisque faute de pouvoir s’approvisionner chez le premier, les automobilistes se ruent chez les seconds, qui voient leurs stocks diminuer comme peau de chagrin. En attendant, tout le monde est aujourd’hui logé à la même enseigne et nous avons comme réponse que le silence assourdissant du gouvernement !
Aucune action !
Pourtant, Mesdames, Messieurs les ministres chargés de l’économie, du commerce, il faudrait peut-être ouvrir les yeux et réagir pour éviter que des milliers de chefs d’entreprises et leurs salariés se retrouvent dans l’impossibilité d’accéder à leurs lieux de travail et de ce fait en pénurie de chiffres d’affaires !
Tout comme l’ensemble de nos concitoyens, nous avons eu à subir les conséquences négatives de la Covid, de la guerre en Ukraine, des dérèglements climatiques, de l’inflation galopante, de l’augmentation des carburants…
Alors que nos trésoreries sont en berne totale, que le moral est dans les chaussettes, nous voilà à nouveau confrontés à une mise en péril de nos activités !
La Fédération Nationale des Marchés de France demande au gouvernement d’agir vite et ne pas laisser pourrir la situation.
Il est de la responsabilité de nos dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent pour rétablir l’approvisionnement en carburant des stations-service avant que la grogne ne devienne irréversible et cause encore plus de dégâts !
Nous n’avons qu’une priorité : POUVOIR TRAVAILLER et ainsi offrir aux consommateurs ce qu’ils sont en droit d’attendre sur l’ensemble des marchés de France : Qualité et convivialité !
Monique RUBIN
Présidente de la Fédération Nationale des Marchés de France