Courrier de la FNSCMF aux ministères du 28 10 2020

 

 

A Madame Élisabeth Borne, Ministre du Travail

A Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de la Relance, de l’Économie et des Finances

A Monsieur Alain Griset, Ministre en charge des TPE,

La Fédération Nationale des Marchés de France est tout à fait consciente de la gravité de la situation sanitaire et de la complexité et de l’urgence à mettre en place des dispositions qui permettent de limiter la saturation des services hospitaliers.

Toutefois, nous tenons à attirer votre attention sur la nécessité absolue pour le gouvernement de prendre des dispositions justes et logiques, afin de ne pas ajouter à la crise sanitaire avérée et la crise économique en cours, une colère sociale qui monte.

En la circonstance, nous vous rappelons que les marchés mixtes se déroulent en plein air et la tenue de ces marchés ne constituent pas des rassemblements plus contaminants que ceux constatés dans les supermarchés où les espaces sont clos, les files d’attente aux caisses sont plus longues et le respect des consignes sanitaires sans contrôle.

Les maires et les professionnels exerçant sur le domaine public ont déjà mis en place des mesures sanitaires qui sont scrupuleusement respectées sur les marchés qui n’ont donc pas besoin, même en cas de re-confinement, de restructuration ou de réorganisation particulière de la part des préfets.

De la même manière, si les activités que vous estimez non indispensables à la survie de la Nation venaient à être fermées, par principe d’égalité entre les catégories d’ entreprises, et comme arrêté dans tous les pays européens re-confinés totalement, les rayons non essentiels de tous les commerces à prédominance alimentaire, supermarchés, hypermarchés, discounters… devront obligatoirement être fermés.

Lors de la mise en place du plan d’urgence que vous allez décider aujourd’hui, les interdictions, limitations ou réductions des marchés ne seront pas acceptées que ce soient pour les professionnels alimentaires ou non alimentaires (4789z 4782z). Contrairement au mois de mars, nos entreprises et leurs salariés sont déterminés à lutter pour leur survie, leur droit au travail dans le respect de la sécurité sanitaire et contre toute entrave à la liberté du commerce favorisant certaines catégories de commerces ou d’activités.

Les foires, braderies, salons, foires-expo, fêtes et marchés de Noël ont déjà été annulés sur tout le territoire sans que, contrairement à nos demandes, aucun soutien de l’État n’ait été apporté et que ces entreprises n’aient pu bénéficier du Fond de Solidarité pour le mois de septembre.

La Nation ne peut soutenir qu’un traitement économiquement égalitaire de la part de son gouvernement et la réussite urgente de la lutte contre l’épidémie ne peut se construire que grâce à l’ adhésion de tous.

Monique RUBIN ,Présidente

Fédération Nationale des Marchés de France