Réunion publique du 24 octobre 2020 – 16h30 – 19h30
Espace Lunesse, rue Paul Mairiat à Angoulême
Thème de la réunion : Souveraineté alimentaire et politiques agricoles
Contexte :
Dans le cadre du débat public ImPACtons sur le Plan stratégique national, la question de l’alimentation est très importante, même si la distribution des aides décrite dans la troisième partie du PSN ne concerne pas directement l’alimentation
Toutefois, deux raisons majeures ont motivé le choix de dédier une réunion à la souveraineté alimentaire :
– le lien étroit et indissoluble entre agriculture et alimentation et la connexion de plus en plus explicite que les consommateurs font entre les deux via leur choix d’achat et consommation ;
– le discours du président de la République du 13 avril 2020 “Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française et plus d’autonomie stratégique pour notre Europe » (ou encore) « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie, au fond à d’autres, est une folie ». Ce discours remet au centre la question de la souveraineté alimentaire et la réorientation en ce sens de la politique agricole. Le plan de relance annoncé pa rle premier ministre a d’ailleurs un volet dédié à cela.
Thèmes de la réunion
Dans la manière d’aborder le thème de la souveraineté, nous faisons le choix d’aborder deux sujets :
1) celui de l’indépendance de la France envers les pays tiers pour son approvisionnement en protéines végétales pour l’alimentation humaine et animale. L’objectif affiché par le plan de relance est de permettre à la France de réduire sa dépendance, par exemple au soja importé et apporter au consommateur français un meilleur contrôle sur son alimentation et ses modes de production (non OGM).
Au-delà de cet enjeu, la stratégie nationale sur les protéines végétales veut apporter une réponse au défi climatique, qui repose largement sur la capacité à réintroduire des légumineuses dans les rotations et à relocaliser l’alimentation des animaux d’élevage. De ce point de vue le PSN permet un marge de manœuvre important et la question des aides destinées à la réintroduction des légumineuses et de leur capacité à assurer un revenu est cruciale.
2) la question de la qualité des aliments, des prix et des modèles alimentaires est très présente aujourd’hui dans les débats publics. La question est très vaste et pour éviter le risque d’un débat trop théorique ou générique, nous faisons le choix de mettre de côté la question de la souveraineté alimentaire et sa réelle portée, et de nous concentrer sur les facteurs qui ont impact sur le prix et sur la souveraineté alimentaire, notamment :
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la gestion des flux ;
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la gestion de stocks ;
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la main d’œuvre (le recours à la main d’œuvre étrangère et donc au coût du travail en France) ;
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l’oligopole de la distribution ;
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l’accès à l’alimentation pour les populations les plus précaires.
Objectifs de la réunion
Les objectifs sont :
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D’informer le public sur deux aspects : la dépendance de la France des protéines végétales des pays tiers ; les facteurs qui ont impacts sur l’autonomie alimentaire
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Le résultat attendu de la réunion publique : une série de propositions argumentées permettant de faire en sorte que la France soit plus indépendante dans la production de protéines végétales (à travers des mesures nouvelles à prévoir dans le PSN) et que l’alimentation de qualité à toutes et tous soit garantie.