« Face aux grandes surfaces et aux épiceries, les marchés de plein air font valoir leurs atouts »

Par Olivier Razemon (envoyé spécial à Périgueux et Villefranche-de-Rouergue, Aveyron)
Publié le 05 décembre 2021

Un lieu convivial et de proximité, des produits frais et abondants, disposés sur des larges étals plutôt que dans des rayons climatisés… les marchés de plein air continuent d’attirer malgré une concurrence commerciale toujours plus redoutable.

Des jouets en bois, du vin chaud, des bougies parfumées… Sur la place de la Libération, à Dijon, ce dernier samedi de novembre est aussi le premier jour du marché de Noël. Malgré la neige fondue qui tombe en même temps que la nuit, la foule se presse autour des chalets en bois et du grand sapin illuminé.

Sous les halles de Bacalan, à Bordeaux, les amateurs dégustent des plats préparés devant leurs yeux par les commerçants. Dans les quartiers gentrifiés des métropoles, des épiciers portant un tablier bleu conseillent à leurs clients les meilleurs fruits et légumes bio et de saison. Et dans les couloirs du métro parisien, des affiches criardes promettent « la livraison en dix minutes » de produits frais.

Tous ces modes de vente, aussi divers soient-ils, présentent un point commun. Ils puisent dans l’imaginaire du marché alimentaire : l’abondance, la fraîcheur, la convivialité, l’immédiateté. « Tout le monde veut ressembler au marché », résume François Mounier, qui dirige Le Comptoir des marchés, une société prestataire des collectivités. Face à cette nouvelle concurrence, près de 10 700 marchés alimentaires (couverts et découverts) existent en France, et leur part dans le volume des ventes a tendance à augmenter. Ce sont bien plus que des lieux d’achat. Les conversations avec les commerçants et entre clients créent un rituel, comme le fait de s’installer, une fois son cabas rempli, à la terrasse d’un café pour observer la foule. « Les consommateurs ont besoin de ce lien social », affirme Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des syndicats des commerçants des marchés de France (FNSCMF) qui regroupe 120 associations et 12 000 adhérents.

 

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